Bus Tardif

Les posts de nuit :)

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dimanche 29 avril 2007

Haut lait mains

Pensée du jour soir: un white russian avec du coca à la place du lait, ça fait bizarre. On n'a pas idée aussi de s'appeler le White Bar[1] et d'être à cours de lait...

Notes

[1] A moins que ce soit White House ? Mais bon, l'idée reste la même...

mercredi 25 avril 2007

Veille d'ANZAC

Un mardi soir presque comme les autres. Après le boulot, rendez-vous est donné au bord de la Yarra en contrebas de Federation Square pour boire un verre en cette veille d'ANZAC day[1]. Sur la rive les bières passent, et sur l'eau quelques courageux en aviron font de même. Suivent quelques bols de frites et d'autres bières. À vue de nez il fait dans les 15°C, et on apprécie la petite veste pour les uns ou les chauffeuses au gaz pour les autres. À côté, un groupe d'australien(ne)s semble décidé à se prendre en photos en essayant l'ensemble des combinaisons possibles. Derrière sur le pont, seuls dépassent de la rambarde les pantographes des trams qui déservent la City et quelques têtes de piétons isolées. La soirée avance et la nuit a du mal à se faire plus noire qu'elle ne l'est déjà. Sur le chemin du retour, je réfléchis au programme de demain. Une grasse matinée me parait être un bon début...

Notes

[1] Jour férié dédié à la mémoire des troupes australiennes et néozélandaises de la première guerre mondiale.

mardi 20 février 2007

Au frais

La baie-vitrée ouverte, allongé en caleçon sur le plancher du salon au milieu de cartons épars, j'écoute la terre tourner en appréciant le fin souffle d'air qui court au raz du sol. La chaleur du jour laisse peu à peu la place à la douceur de la nuit qui s'engouffre lentement dans mon appartement encore bien vide. Dehors les voitures passent et les trams font parfois retentir leur clochette pour dégager la route des piétons trop téméraires. Depuis quelques heures déjà, mouettes et palmiers doivent se contenter de lumière artificielle. Moi, je me contenterais d'une bière bien fraiche...

dimanche 23 avril 2006

Chose dite, chose faite

Encore une de ces soirées au Panora comme je les aimes. Ami(e)s du noir, des clous et des tatouages, bonsoir. Deux intrus au Panora au milieu d'une bande de goths, avec la musique qui va avec. Tout le spectre est balayé : cheveux courts ou longs, rasés ou non, du goth tatoué et percé à la simple sympathisante non assumée qui a même du mal à s'habiller en noir. Un peu après minuit, des renforts arrivent, mais ils ne seront que de courte durée. Depuis l'interdiction de fumer dans ce genre d'endroits, pour retrouver l'ambiance, on compense à grand coup de fumée artificielle. Visibilité : environ deux mètres, mais c'est suffisant pour voir arriver les poteaux. Les projecteurs tracent les autoroutes de lumière à travers la salle, les flash dessinent des silhouettes dans la brume, figées et pourtant sans cesse changeantes. Dehors, la fumée s'échappe par la porte laissée ouverte, sous les yeux du videur impassible...

vendredi 17 février 2006

Panora

S'il y a une boite de Malmö qui va me manquer, c'est bien le Panora.

Cette boite, c'est un peu la gagnante du cherchez l'intrus dans le paysage clubbesque de la ville. Salon de thé et cinéma le jour, respectivement boite et vestiaire la nuit. Quelques mètres carrés en demi sous-sol, que j'aurai connus pleins à craquer pour les soirées The Gabb de la grande époque avec une petite centaine de personnes; et totalement vide les soirs de forte concurrence. Samedi dernier, par exemple : vingt-cinq personnes à tout casser dans la salle, en comptant le personnel. Et pourtant une ambiance et de la musique excellente. Il faut dire que ce même soir, le KB faisait l'entrée à seulement 20 couronnes... Remarquez, vingt-cinq personnes, j'ai aussi connu moins. Et pas qu'une fois.

Mais justement, peu de monde, c'est aussi ce qui fait le charme de cette boite : une ambiance intimiste au volume sonore élevé, quelques habitués qui se retrouvent autour de la même musique comme on se retrouve autour d'un bon feu de cheminée. Et ces habitués justement, je les trouve excellents : il y en a pour tous les goûts. Une telle diversité en si peu de monde, ça tient presque du concours de circonstances. Je me surprends parfois, adossé au bar et heureux du seul spectacle de cette micro-faune nocturne s'agitant sous mes yeux. Sans oublier que ce n'est pas dans toutes les boites que l'on peut trouver derrière le bar des serveuses marrantes à tendance Goth toute l'année, de la Asahi ainsi que les croque-monsieurs du chef qui déchirent jusqu'à la fermeture.

jeudi 26 janvier 2006

Glisse

Allongé sur le lit, je glisse irrésistiblement vers des profondeurs narcotiques oniriques. Tel un nageur face à un courant trop rapide, je recule vers des abysses que je ne vois même pas. De temps à autre, la voix de Susan Tedeschi me fait refaire surface, mais le combat est perdu d'avance. Ce n'est plus qu'une question de temps. Combien de temps pourrais-je encore me poser cette question ? Une minute ? cinq ? quinze ? Depuis combien de temps suis-je en train de me le demander ? Toujours plus profond. Voilà ce qui arrive quand on reste travailler jusqu'à deux heures du matin. La fin est proche, comme à portée de la main. Mais alors que la dernière lueur d'espoir allait disparaître, une force venue de nulle part me rattrape, m'attire vers la lumière, m'ouvre les yeux et me sort de mon lit. J'ai faim !

vendredi 16 décembre 2005

Retour nocturne

Deux heures du matin, retour de soirée à Copenhague histoire de se rappeler à quel point l'interdiction de fumer dans les lieux publics en Suède est appréciable. Prochains bus pour chez moi depuis Malmö Central pas avant cinq heures, il va falloir marcher un peu.

Les lumières et les enseignes se reflètent désormais sur le sol mouillé. Il n'y a plus que des taxis dans les rues. Presque pas de vent, on doit être un peu au dessus des 0°C. Pas après pas, le lit se rapproche. Il faut dormir d'urgence. Il est déjà trop tard pour espérer autre chose qu'un réveil difficile.

samedi 12 novembre 2005

Bain salvateur

Vingt-deux heures et dans la baignoire. Je regarde tranquillement les gouttes descendre en spiralant l'anglaise me tombe entre les yeux. Arrivées au bout plus de retour possible, plus le temps de réfléchir : c'est le grand saut, quelques centièmes de seconde de liberté et d'apesanteur avant d'aller troubler l'eau d'un minuscule nuage blanchâtre trahissant le shampoing qu'elles contiennent.

Boucle

Après avoir sillonné pendant trois jours les rues de la capitale néerlandaise, les jambes trouvent ici un réconfort bien mérité. Mais bientôt, c'est le lit qui m'appelle à lui. Lentement, lentement, l'eau s'écoule et la gravité reprend ses droits.

samedi 24 septembre 2005

Par la fenêtre

Tomber du lit à 7h15 pour cause de remplacement des fenêtres de l'appartement, c'est rarement très agréable. Heureusement, la prise de conscience quelques heures plus tard du fait que nous étions vendredi (et non jeudi, la faute au fait que j'étais en vacances lundi) et donc du week-end imminent a compensé la rudesse de mon réveil. Du coup, ça valait bien une petite soirée Panora - Étage avec pause Burger King sur le coup des 5 heures pour fêter ça...

samedi 10 septembre 2005

Pluie du soir

Sortie du restaurant libanais sur le coup des onze heures, avec les dents du fond qui baignent. Sur le chemin de Lilla Torg, le ciel jusqu'alors clément décide de passer à l'offensive et les pavés se mettent peu à peu à luire sous les lampadaires. L'humidité traverse doucement les vêtements, mais l'air est encore chaud. Arrivé au Moosehead, la pluie crépite sur les toiles cirées qui protègent les terrasses, et une volute de vapeur s'élève des radiateurs au gaz pour chaque goutte qui en frappe le chapeau. Le ventre est tellement plein qu'il est presque difficile de trouver de la place pour la 1664. Difficile mais pas impossible. Une accalmie et il est temps de dire au revoir pour marcher tranquillement à travers la nuit, la ville, ses rues et ses trottoirs mouillés.

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