Back to the 60'z

De retour à Malmö pour une petite semaine, je retrouve la ville dans l'état où je j'avais laissée. Un mois et demi que j'avais quitté la Suède, je ne pensais pas déjà y remettre les pieds. Et pourtant. La Turning Torso veille toujours sur la ville, même à travers la fine brume. Les statues de Södergatan jouent toujours en file indienne. Je m'y sens toujours chez moi.

Rien de tel qu'un burger, des Guinness et le quizz du jeudi soir au Fagan's pour se remettre dans le bain. Ma maigre contribution : de quel personnage célèbre I am a weaklish speller est l'anagramme ? J'avoue avoir été le premier surpris en entedant la réponse s'échapper de ma bouche moins de dix secondes après m'être dit sans conviction bon, on va essayer..., ma deuxième pinte de Guinness presque vide dans la main.

Un week-end frais mais néanmoins ensoleillé s'annonce, et un passage au Panora devrait s'imposer samedi soir...

Cette année pour changer, ce sont des lumières bleues qui illuminent Triangeln, une des places de Malmö. J'aime beaucoup cette impression étrange, cette sensation irréelle que procurent à l'oeil les lumières bleues.

Le bleu, c'est bien beau mais tout n'est pas rose. Enfin, si, puisque c'est justement un tag de cette couleur qui est apparu sur la porte d'entrée de mon immeuble ce week-end. La Suède aussi victime de ses jeunes désoeuvrés. Bientôt les voitures qui blûlent et Sarko à la rescousse ? Mais où va la monde...

De nouveau la neige, de nouveau l'hiver. Les lumières dans la ville et la nuit à la place du jour. Le givre sur les voitures et le chauffage dans les maisons. Le glögg et les pepparkakor. Les écharpes et les pullovers, le verglas et les flocons. Les sapins sur les places et dans les maisons.

Ce qui est pratique quand il pleut, en plus d'avoir un parapluie, ce sont les bouches d'égouts. C'est le genre de choses auxquelles on ne prête pas attention, et pourtant quand elles viennent à manquer, c'est le drame.

Ici c'est vite vu : des bouches d'égouts, y'en a pas. Bon d'accord, je suis un peu mauvaise langue : il doit y en avoir une dizaine planquées dans la ville. La ville en question étant notablement équipotentielle gravitationnellement parlant^[1], l'eau ne s'écoule pas et s'ammasse, de préférence au voisinage des passages piétons. Ce qui conduit inévitablement le piéton :

• à se mouiller les pieds s'il veut tenter de traverser sur un passage du même nom
• à se faire joyeusement arroser par les automobilistes pressés et peux scrupuleux
• à devoir briser les tous les tabous et traverser en dehors des clous

Sans parler des cyclistes forcés de se mouiller les pieds en s'arrêtant aux feux. Tout ça alors que quelques bouches d'égouts judicieusement placées auraient suffi à évacuer l'eau et les déboires occasionnés. Enfin, comme on dit, ce qui est mouillé ne craint pas la pluie...

Des couleurs et de la musique en pagaille pour mon deuxième^[1] Malmö Festivalen. Une semaine d'animations et de concerts gratuits dans la ville, à la mi-août chaque année. Malmö se remplit et contraste avec ses rues désertes de l'hiver. L'Åbro^[2] coule à flots sous les chapiteaux, heureusement le stand du Panora a de la Newcastle. Les artistes scandivaves à la mode sont au rendez-vous, les stands de restauration rapide à base d'élan ou de harang aussi. Sans oublier les manèges auprès desquels il fait bon flâner au son des hurlements de la jeunesse locale en cours d'essorage.