Riyadh
Par Sixtiz le lundi 16 mars 2009, 18:48 - En vadrouille - Lien permanent
Riyadh, comme Jeddah, c'est un grand jeu de construction. Partout de vieilles maisons s'effondrent, de nouveaux quartiers sortent de terre, d'immenses fosses se creusent qui abriteront les fondations de futurs gratte-ciels. La terre et le bois des maisons anciennes contrastent avec le métal et le verre des tours modernes. Autour, mais aussi dans la ville, le sable et poussière du désert qui donnent un aspect délavé à tout ce qu'ils touchent.
Très peu de femmes dans les rues. Il faut aller dans les centres commerciaux — dont certains leurs sont réservés — pour les trouver. Les femmes restant à la maison, il faut bien s'occuper. En remontant une rue du vieux Riyadh depuis Al Masmak, je ne compte plus les magasins de machines à coudre. Dont au mois quatre à la suite. Dans les parcs en fin d'après-midi, on sort les tapis et on vient s'asseoir et discuter entre hommes ou en famille. Sur des terrains de sport en bordure du parc, ou joue pieds nus et en tenue traditionnelle au volley ou au foot.
Au sommet de la tour Al Faisalia pour le coucher du soleil, Riyadh s'étend à perte de vue. Entre autres parce que l'on perd vraiment la vue : la poussière toujours présente dans l'air fond rapidement ciel et terre en un horizon laiteux. Mais même une fois la nuit tombée, les lumières courent dans toutes les directions sur des kilomètres. Un peu avant huit heures, le dernier appel à la prière monte simultanément de tous les coins de la ville en un brouhaha de chants portés par le vent, qui résonnent comme des milliers de voix dans une tête trop petite. En bas les magasins ferment, ils rouvriront dans une demi-heure.
En attendant, de retour à Jeddah je me fais aux coutumes locales. Aujourd'hui : manger assis par terre et sans couverts.