Whisky coca

Bien. Trois constatations en cette fin de soirée. Tout d'abord, moi qui croyais être définitivement vacciné contre le whisky, force est de constater que les boites de cotons-tiges se vidant[1], le whisky arrive à repasser. Avec du coca cela reste mauvais mais je me dis que d'ici quelques années j'arriverais peut-être de nouveau à apprécier un Lagavulin auquel mon oncle avait pris soin de m'élever. Ensuite j'ai beau avoir perdu le compte des bars par lesquels nous sommes passés ce soir, je constate que je suis toujours amoureux de la serveuse, un peu de constance dans ce monde qui a tendance à tanguer et tourner et se mélanger en une bouille floue; en particulier en fin de soirée arrosée, heureusement, Hungry Jacks est là pour nous sauver. Et pour finir j'aime bien croiser des personnes improbables dans des circonstances qui le sont tout autant. Ce soir en rentrant chez moi et donc à une heure pas sortable, un de ces marginaux du quartier, origine peut-être aborigène, pas loin de deux mètres[2], blanc avec une coupe afro comme je n'en aurai jamais même au sommet de ma forme, la barbe qui va avec, et toujours la même tenue : marcel noir, jean noir, santiags noires. A le croiser je sais que je suis bien chez moi, et je ralentis la cadence pour profiter de la nuit quelques minutes de plus.

Notes

[1] Je ne sais pas vous, mais moi je prends un coup de vieux à chaque fois que je finis une boite de 365 cotons-tiges.

[2] Avec l'afro.