Pluie

La pluie trahie par les phares des voitures n'encourage pas à quitter la bulle agitée et bruyante du pub et ses litres de bières. Pourtant la fermeture approche, le samedi s'annonce chargé, et l'imminence du retour à la maison s'entrechoque avec son caractère inéluctable tel le ding d'un micro-ondes en fin de cycle. Plus de trams à cette heure tardive, seuls les taxis peuvent nous tirer d'affaire. Entre la file d'attente kilométrique devant le casino ou la marche sous la pluie en espérant attraper un taxi au vol, le choix est vite fait. Il ne fait pas si froid le long de Clarendon Street et j'ai depuis longtemps appris à apprécier la pluie et les gouttes qui se réchauffent et courent le long du cuir chevelu. Une pause sous un abri-bus quand les éléments de déchainent. Puis la pluie s'arrête presque et on repart. Un taxi s'arrête enfin, il était temps. L'humidité et la fraicheur nocturne commençaient juste à traverser les diverses couches vestimentaires. Je souris dans ma barbe mouillée. Me voilà presque arrivé.