Sourire d'hiver

Les rues presque vides aux passants pressés, les arbres aux branches nues, la nuit et la fraicheur qui s'engouffre dans le coup, pas de doute : je suis bien revenu en hiver. Et c'est avec une joie non dissimulée que je ressors mon écharpe restée au chaud dans le le placard. Peu importe le choc thermique et le rhume qui s'en suivra probablement d'ici la fin de la semaine, c'est avec le sourire que j'arpente ces lieux familiers. Je regarde d'un air amusé les touristes scrutant l'obscurité à travers les vitres des trams, espérant apercevoir le nom d'une rue ou d'un arrêt leur indiquant qu'ils ne sont pas complètement perdus. Moi j'ai retrouvé ma ville.