En vadrouille

Ballades multigéographiques

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mardi 3 mars 2009

Destination ?

Huit heures d'avion, escale. Sept heures d'avion, escale. Trois heures d'avion, escale. Une heure d'avion, stop. Décollage dans un peu moins de quatre heures.

Mise à jour : finalement je saute la dernière ligne droite qui m'aurait amené jusqu'à la capitale, ce sera pour dimanche.

Indice n°1 : je suis au bord de la mer.

Indice n°2 : la première escale était Singapour, la deuxième Abu Dhabi.

Indice n°3 : je commence à récupérer des huit heures de décalage horaire, ce matin je n'ai même pas été réveillé par le premier appel à la prière un peu avant cinq heures.

Indice n°4 : je suis à environ soixante-dix kilomètres d'une ville qui m'est interdite.

Réponse : et oui, je suis à Jeddah, bravo Albane ! Bon par contre, pour les photos, d'une part je n'ai pas vraiment eu le temps, d'autre part il faut un minimum d'organisation pour ne pas se retrouver au poste puisqu'il est interdit de prendre les bâtiments publics, les mosquées, les gens sans leur accord et dans tous les cas les femmes. Après ça il reste plus grand chose...

mercredi 4 février 2009

Un mois plus tard

Les croix sur le calendrier s'enchainent comme les esclaves aux rames des bateaux. La Thaïlande, c'était il y a un mois déjà. L'heure d'un petit commentaire à froid, par 35 degrés.

Premièrement, Bouddha est partout. Assis, debout, couché, donne la patte. Or, jade, pierre. Petit, moyen, grand, immense. Avec généralement autour une pagode aux multiples toits et clochettes, pour éviter qu'il ne prenne la pluie, et non loin de là une ou plusieurs stoupas pour marquer le coup. Et plus ça brille, mieux c'est. En visitant le tout on passe son temps à enlever et remettre ses chaussures, que l'on aura pris soin de choisir en en conséquence.

La deuxième figure emblématique, c'est le Roi, dont les portraits emplissent Bangkok — mais moins les villes du nord — lui aussi dans des postures parfois improbables[1] , mais on ne critique pas, sinon c'est entre trois et quinze ans de prison.

La troisième, ce sont les touk-touks, ces caisses à savon motorisées qui pétaradent et rythment la circulation chaotique de la capitale et d'ailleurs. Ici le klaxon veut dire je passe[2]. Une fois que l'on a pris le parti d'oublier les notions de priorité et de feu rouge, on se sent presque en sécurité. Les scooteurs sont aussi très présents, les casques beaucoup moins, les autres protections inexistantes. Tiens, ici aussi ils roulent du mauvis côté, mais j'ai depuis longtemps assimilé ce genre de détail circulatoire.

Ces quelques clichés énoncés, il est tout à fait possible de trouver des coins sans Bouddha, Roi, ni touk-touk tous les cent mètres; encore que dans la capitale, j'émettrai des réserves.

A Bangkok comme ailleurs, il est toujours agréable de se promener dans les bazars et les marchés. Qu'ils soient flottants ou sur la terre ferme, de jour comme de nuit, pour touristes ou pour tout le monde. On y trouve les senteurs et les couleurs caractéristiques du pays, celles qui font que l'on sait où on se trouve, au cas où le doute persiste. Sur les bords des canaux du Chao Phraya on trouve de tout. Des maisons et leurs temples miniatures pour les esprits, certaines aux planches de bois vieillissantes qui semblent tenir par miracle en équilibre sur leurs pilotis, des varans, des pagodes et leurs bonzes, du linge qui sèche.

L'année 2552 s'est levée pour nous à Chiang Maï, où le réveillon avait un allure féérique avec tout au long de la soirée, le lâcher de montgolfières en papier de soie dont les ratés vont joyeusement mettre le feux aux arbres et aux fils électriques. Des centaines de nouvelles étoiles qui s'élèvent tranquillement au dessus de la ville jusqu'à ce que leur lumignon s'éteigne et que la nuit les absorbe. La nôtre était dans le tas.

Le calme relatif de Chiang Maï contraste et apaise après Bangkok. Ici aussi, des wats de partout. Un canal et des restes de remparts qui encerclent la vieille ville.

Le retour dans le sud s'amorce avec cinq heures de bus jusqu'à Sukhothaï, ancienne capitale où les ruines Khmers se mélangent parfois aux habituels bouddhas et stoupas. Une journée à faire le tour des vieilles pierres à vélo avant de continuer la descente vers Bangkok en sept heures dans le dernier bus non complet permettant d'arriver dans les temps pour l'avion du lendemain.

Notes

[1] Dont les très populaires en train de prendre des photos et avec le nez qui coule.

[2] Sous-entendu fais attention si tu veux pas rayer ta voiture, le tout sur une deux-voies utilisée comme si elle en avait trois ou quatre.

lundi 5 janvier 2009

Au-revoir 2008, bonjour 2552

Cette année, le nouvel-an était sur le thème retrouvailles en Thaïlande, pays qui comme chacun sait, vient d'entrer dans l'année bouddhiste 2552, et moi avec. Ça tombe bien, j'aime les années palindromes. Au programme plus ou moins improvisé, les incontournables de Bangkok, puis direction le nord pour Chiang Mai et un réveillon aux lumignons, avant le retour via l'ancienne capitale Sukhothaï.

En attendant que je trouve le temps d'en raconter un peu plus, une partie des photos du premier jour est déjà là. A suivre...

samedi 21 juin 2008

Tetiaroa

Tetiaroa, île privée appartenant aux héritiers de Marlon Brando et seul atoll de l'archipel de la Société, une trentaine de milles au nord de Tahiti. Quatre heures sur un voilier de quatorze mètres se trainant à huit noeuds avant d'arriver à destination. L'atoll dont l'altitude maximale est approximativement la hauteur d'un cocotier apparait sur l'horizon au bout de deux heures et demie et la douzaine d'îles qui le composent s'y étale lentement au rythme de notre progression. Un petit zodiac nous emmène un par un dans le lagon en s'aidant de la vague pour sauter par dessus le récif. Sur la plage sous le vent, les moustiques et les bernard-l'hermite forment le comité d'accueil. Le sable est blanc et d'une rare finesse. L'eau du lagon semble jouer avec toute la gamme des turquoises.

Sur l'île aux oiseaux, une nuée de volatiles nichent dans les branchages où à même le sol, laissant leurs œufs sans surveillance dans ce lieu sans prédateurs. Pour s'y rendre, on traverse le lagon à pied en évitant de marcher sur les concombres de mer qui parsèment le fond de sable blanc. L'eau est chaude et s'arrête au dessus de la taille. Sur le sable, les noix de coco prennent racine. Un petit coin de paradis encore préservé car loin de tout. Huit heures de bateau dans la journée, autant dire que le soir, assis à la table d'une des roulottes de la place Vaiete, ça tanguait encore.

samedi 14 juin 2008

Image fixe

Depuis la terrasse du restaurant, je regarde avec nonchalance les bateaux de la marina. Le long mat d'un voilier oscille de droite à gauche au milieu d'une jungle flottante qui semble figée.

Alors que la réalisation de cette anomalie fait lentement son chemin à travers la première bière de la journée, les autres bateaux se mettent aussi à osciller comme pour rétablir incognito les lois de la physique. Un battement de cils plus tard, tout est redevenu normal.

dimanche 1 juin 2008

Étoiles

La nuit tombe comme une flèche quand sonnent 18 heures trente. À l'ouest, Mars et Saturne descendent lentement vers la masse sombre de Moorea et ses quelques lumières qui scintillent le long de la côte. Puis quand Mars se couche, Jupiter se lève.

Au nord, la grande ourse m'indique la direction de l'étoile polaire, qui ne passera pas de si tôt au dessus de l'horizon d'un observateur à 17 degrés sud. La croix du sud, elle, est fidèle au rendez-vous. Sur une chaise longue au milieu du jardin, je commence à retrouver mon chemin au milieu de ces étoiles.

mercredi 26 mars 2008

Chronique aéroportuaire

Aéroport de Faa'a, salle d'attente avant l'embarquement, minuit cinquante. Au plafond de cette salle semi-ouverte, une douzaine de ventilateurs brassent un air approchant les 30°C. Sur les canapés sont éparpillés des corps affalés et somnolents. Certains ont encore les yeux assez ouverts pour lire un livre ou un magazine. Devant moi, elle tient dans les mains un Femme actuelle titrant Mannequin à 47 ans, ça m'est arrivé par hasard, lui feuillette un comparatif automobile. Le couple parfait. Je réalise au bout d'une demi-heure que j'ai accès à la lounge, à l'étage. Il reste vingt minutes, j'ai la flemme de monter, même pour les boissons fraiches gratuites. Je tourne la tête pour voir un A340 s'immobiliser à la porte voisine. Le nôtre est déjà là depuis un moment. Un australien avec une sorte de choucroute décolorée sur la tête émerge de son canapé. Une blonde plantureuse vient s'assoir devant moi et se met à pianoter sur son téléphone. Quelques locales ont la fleur à l'oreille. Mon ami à la choucroute a déjà replongé. Annonce. L'embarquement commence.

mardi 11 mars 2008

Fin de journée

Se frayer un chemin dans les embouteillages. Arrêter la clim dans la chambre d'hôtel. Les quelques vêtements s'envolent et retombent sur le lit pour laisser place au maillot de bain. Récupération du matériel nécessaire : serviette, palmes, masque, tuba. Rentrer dans la mer chaude et ajuster l'équipement. Contempler l'agitation bariolée sous la surface. Regagner la plage pour le coucher de soleil sur Moorea. Douche. Restaurant. Douce chaleur nocturne.

samedi 23 février 2008

Sea, sex and sun

On pourrait presque résumer cette première semaine Tahitienne par ce titre gainsbourg-esque quelque peu éculé et racoleur, mais pour être complet il convient d'ajouter coups de soleil, pluie, embouteillages et bien sur boulot, après tout c'est pour ça que je suis là.

La mer est bien au rendez-vous, sable blanc et eau turquoise de ce cote de l'ile. Le grondement des vagues se brisant au loin sur la barrière de corail contraste avec le calme du lagon; dans lequel il fait bon nageouiller au milieu d'une multitude de poissons multicolores. Avec de la crème solaire sur le dos bien entendu... Je me fais avoir comme un bleu à chaque fois. Des fois je me demande si inconsciemment je n'ai pas besoin de prendre des coups de soleil pour profiter pleinement des vacances. La fin de la saison des pluies nous gratifie d'une ou deux averses par jour et même si le soleil domine, des nuages restent presque toujours accroches aux hauteurs de Tahiti et Moorea. L'unique route qui fait le tour de l'ile est bien évidemment prise d'assaut matin et soir transformant les quelques kilomètres séparant l'hôtel de l'aéroport en une course d'escargots sur deux voies d'asphalte.

vendredi 22 juin 2007

American breakfast

Comme une impression de déjà vu. Environ six heures du matin, et 12000 mètres au dessus de l'Australie. Le ciel noir cède peu à peu la place au bleu au dessus d'un horizon orangé alors que l'hôtesse dépose devant moi une assiette contenant une saucisse, des fayots, quelques champignons et un flan aux épinards. Entre deux bouchées, je tourne la tête vers le hublot pour chercher le point précis où le soleil va apparaitre. Il faudra finalement attendre la fin du petit déjeuner pour le voir surgir de derrière les nuages. Encore presque deux heures avant de pouvoir se dégourdir les jambes et d'ajouter un tampon de plus sur le passeport. Sept degrés annoncés à l'arrivée. J'avais presque oublié que c'était l'hiver...

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