vendredi 6 février 2009

L'été temps !

Après une semaine au dessus des quarante degrés suivie d'une légèrement en dessous, février pointe le bout de son nez et les vieux trams sans clim roulent toutes fenêtres ouvertes. L'été a repris ses droits juste à temps pour faire suer comme il se doit les joueurs de l'Open d'Australie. Au delà du mercure qui monte dans les thermomètres qui en sont désormais dépourvus, les nombreuses joies des hautes températures incluent coupures d'électricité, trains annulés, incendies dans le bush et glaçons qui fondent plus vite dans le pastis. Demain, quarante-trois quarante-quatre quarante-six.

mercredi 4 février 2009

Un mois plus tard

Les croix sur le calendrier s'enchainent comme les esclaves aux rames des bateaux. La Thaïlande, c'était il y a un mois déjà. L'heure d'un petit commentaire à froid, par 35 degrés.

Premièrement, Bouddha est partout. Assis, debout, couché, donne la patte. Or, jade, pierre. Petit, moyen, grand, immense. Avec généralement autour une pagode aux multiples toits et clochettes, pour éviter qu'il ne prenne la pluie, et non loin de là une ou plusieurs stoupas pour marquer le coup. Et plus ça brille, mieux c'est. En visitant le tout on passe son temps à enlever et remettre ses chaussures, que l'on aura pris soin de choisir en en conséquence.

La deuxième figure emblématique, c'est le Roi, dont les portraits emplissent Bangkok — mais moins les villes du nord — lui aussi dans des postures parfois improbables[1] , mais on ne critique pas, sinon c'est entre trois et quinze ans de prison.

La troisième, ce sont les touk-touks, ces caisses à savon motorisées qui pétaradent et rythment la circulation chaotique de la capitale et d'ailleurs. Ici le klaxon veut dire je passe[2]. Une fois que l'on a pris le parti d'oublier les notions de priorité et de feu rouge, on se sent presque en sécurité. Les scooteurs sont aussi très présents, les casques beaucoup moins, les autres protections inexistantes. Tiens, ici aussi ils roulent du mauvis côté, mais j'ai depuis longtemps assimilé ce genre de détail circulatoire.

Ces quelques clichés énoncés, il est tout à fait possible de trouver des coins sans Bouddha, Roi, ni touk-touk tous les cent mètres; encore que dans la capitale, j'émettrai des réserves.

A Bangkok comme ailleurs, il est toujours agréable de se promener dans les bazars et les marchés. Qu'ils soient flottants ou sur la terre ferme, de jour comme de nuit, pour touristes ou pour tout le monde. On y trouve les senteurs et les couleurs caractéristiques du pays, celles qui font que l'on sait où on se trouve, au cas où le doute persiste. Sur les bords des canaux du Chao Phraya on trouve de tout. Des maisons et leurs temples miniatures pour les esprits, certaines aux planches de bois vieillissantes qui semblent tenir par miracle en équilibre sur leurs pilotis, des varans, des pagodes et leurs bonzes, du linge qui sèche.

L'année 2552 s'est levée pour nous à Chiang Maï, où le réveillon avait un allure féérique avec tout au long de la soirée, le lâcher de montgolfières en papier de soie dont les ratés vont joyeusement mettre le feux aux arbres et aux fils électriques. Des centaines de nouvelles étoiles qui s'élèvent tranquillement au dessus de la ville jusqu'à ce que leur lumignon s'éteigne et que la nuit les absorbe. La nôtre était dans le tas.

Le calme relatif de Chiang Maï contraste et apaise après Bangkok. Ici aussi, des wats de partout. Un canal et des restes de remparts qui encerclent la vieille ville.

Le retour dans le sud s'amorce avec cinq heures de bus jusqu'à Sukhothaï, ancienne capitale où les ruines Khmers se mélangent parfois aux habituels bouddhas et stoupas. Une journée à faire le tour des vieilles pierres à vélo avant de continuer la descente vers Bangkok en sept heures dans le dernier bus non complet permettant d'arriver dans les temps pour l'avion du lendemain.

Notes

[1] Dont les très populaires en train de prendre des photos et avec le nez qui coule.

[2] Sous-entendu fais attention si tu veux pas rayer ta voiture, le tout sur une deux-voies utilisée comme si elle en avait trois ou quatre.

lundi 5 janvier 2009

Au-revoir 2008, bonjour 2552

Cette année, le nouvel-an était sur le thème retrouvailles en Thaïlande, pays qui comme chacun sait, vient d'entrer dans l'année bouddhiste 2552, et moi avec. Ça tombe bien, j'aime les années palindromes. Au programme plus ou moins improvisé, les incontournables de Bangkok, puis direction le nord pour Chiang Mai et un réveillon aux lumignons, avant le retour via l'ancienne capitale Sukhothaï.

En attendant que je trouve le temps d'en raconter un peu plus, une partie des photos du premier jour est déjà là. A suivre...

samedi 13 décembre 2008

Pluie

La pluie trahie par les phares des voitures n'encourage pas à quitter la bulle agitée et bruyante du pub et ses litres de bières. Pourtant la fermeture approche, le samedi s'annonce chargé, et l'imminence du retour à la maison s'entrechoque avec son caractère inéluctable tel le ding d'un micro-ondes en fin de cycle. Plus de trams à cette heure tardive, seuls les taxis peuvent nous tirer d'affaire. Entre la file d'attente kilométrique devant le casino ou la marche sous la pluie en espérant attraper un taxi au vol, le choix est vite fait. Il ne fait pas si froid le long de Clarendon Street et j'ai depuis longtemps appris à apprécier la pluie et les gouttes qui se réchauffent et courent le long du cuir chevelu. Une pause sous un abri-bus quand les éléments de déchainent. Puis la pluie s'arrête presque et on repart. Un taxi s'arrête enfin, il était temps. L'humidité et la fraicheur nocturne commençaient juste à traverser les diverses couches vestimentaires. Je souris dans ma barbe mouillée. Me voilà presque arrivé.

jeudi 6 novembre 2008

Mi-saison

Hier matin, je pars travailler par à peine 10°C, je reviens par presque 30. Aujourd'hui on tourne à 16. C'est ça le printemps à Melbourne, les températures font le yoyo au gré des vents. Les jours s'allongent et je m'arrange pour finir un peu plus tôt, et profiter du soleil sur le chemin du retour. Autour des huit heures les nuages deviennent bleu-gris sur un fond de ciel presque blanc, et on ne sait plus qui est qui avant que le rose et l'orangé ne se joignent à la fête.

Sur un tout autre registre, je témoigne qu'un Roquefort laissé sécher une paire de semaines au frigo, ça arrache presque autant qu'un Picodon de Dieulefit dur comme du bois. Il faut dire aussi que le Roquefort en question a de quoi être un peu échaudé d'avoir fait le voyage jusqu'ici, et la sélection naturelle aidant, on comprendra que les bonnes bactéries qui restent, elles on la niaque. Et quelque part c'est tant mieux, parce que j'ai beau être d'un naturel optimiste — encore que certains diront pragmatique — je doute qu'on puisse en trouver par ici, du Picodon de Dieulefit.

lundi 27 octobre 2008

Lenka

Encore une artiste locale, habituellement expatriée aux US, de retour au pays pour un petit show au Toff in town. De jolies chansons pétillantes, une voix dans laquelle on se laisse volontiers enrober comme une pomme dans le caramel à la fête foraine.

Un petit bout de fille sexy qui se trémousse sur scène dans sa robe verte, une petite Alice au pays des merveilles. La musique en plus. Et un album dédicacé à mettre au chaud à côté de celui de Luluc. Tiens d'ailleurs samedi prochain au même endroit, c'est leur tour, et j'y serai aussi...

dimanche 26 octobre 2008

Summer nights

J'aime bien quand l'imprévu vient se joindre à la soirée de temps en temps. En attendant le reste de la petite troupe sur les quais des Docklands, profitant d'une légère brise rafraichissante, j'étais loin de m'imaginer quelques heures plus tard voir le jour se lever sur la City depuis le balcon d'un parfait inconnu au vingt-deuxième étage d'une tour, un verre de Hennessy à la main. Cela faisait longtemps que je n'avais pas fini de soirée après sept heures, et je pense ne pas trop m'avancer en prévoyant un dimanche hautement productif.

samedi 11 octobre 2008

Un air d'été

De retour à St Kilda par une fin d'après-midi à 25°C, juste le temps de poser les valises et de prendre une douche, et je ressors prendre la température sur Fitzroy Street. Partout les terrasses sont bien remplies et les tenues légères. J'arrive à la plage pour la fin du coucher de soleil. Sur la promenade enfin refaite, l'ambiance est romantico-cosmopolite devant l'arrière-plan en dégradé du bleu au rouge-orangé. Rires et éclats de voix, vélos et poussettes, dans le sable ou sur les planches. Les mouettes passent devant les projecteurs et dénotent sur un ciel où apparaissent les premières étoiles. L'été revient. Demain, je ressors le monocycle.

samedi 6 septembre 2008

Entre les gouttes

Un ciel bleu immaculé ce samedi matin, après le repas je sors la moto. Je pointe un endroit sur la carte et en avant. Au feu rouge j'ai presque trop chaud avec le blouson, avec un peu de vitesse c'est juste bien. Sorti de Melbourne tout n'est pas si rose, ou bleu, c'est comme on veut. Les nuages menacent, puis passent à l'acte. Je me réfugie dans une station-service et me réchauffe avec un chocolat et le sourire de la caissière. La pluie cesse, je reprends la route, persiste quelques kilomètres mais en avant cela menace toujours, alors demi-tour. Je finis par rattraper la pluie, nouvel arrêt sous un abri-bus. J'en profite pour essorer les chaussettes.

De nouveau en selle, je rattrape la pluie une cette fois avec un arc-en-ciel, mais qu'à cela ne tienne, l'image d'un bon bain chaud désormais en tête, je la double avec un sourire narquois. De retour à Melbourne il fait de nouveau bon et mon jean est presque sec. Bon, et la météo pour demain, ça donne quoi ?

samedi 12 juillet 2008

Luluc & Dawn Landes

Traversant la ville et bravant le froid hivernal, c'est en allant voir Dawn Landes[1] jeudi soir que j'ai découvert Luluc[2], qui faisait la première partie. Une chanteuse au visage triste et d'une grande beauté, à la voix envoutante qui commence avec sa guitare et à peine une trentaine personnes dans la salle. Il ne m'a pas fallu bien longtemps pour tomber sous le charme. Des chansons minimalistes et touchantes, seule ou accompagnée de l'autre membre et guitariste du groupe. Je pense bien retourner les voir le mois prochain...

Luluc

Je connaissais juste quelques chansons de Dawn Landes, et je n'ai pas été déçu. Elle aussi seule avec sa guitare, il faut avouer qu'elle joue bien avec la scène, fait éteindre toutes les lumières sauf la petite lampe rose dans le coin parce que c'est la plus jolie, fait même monter des spectateurs pour l'accompagner au kazoo, et a un répertoire assez varié dont elle nous a sorti Tous les garçons et les filles de mon âge avec une prononciation certes perfectible mais pour un résultat assez jubilatoire.

Notes

[1] http://www.dawnlandes.com/

[2] http://www.myspace.com/lulucmusic

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